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Je commence à avoir une bonne collection de gouges et les sortir et les ranger dans leurs étuis respectifs à chaque session de sculpture me lasse un peu. J’ai donc décidé de me fabriquer une étagère murale en bois pour y ranger mes gouges.
Mon petit défi pour cet exercice ?
Le faire à moindre coût avec des fournitures que j’ai sous la main :
- une latte de parquet en châtaignier qui me reste de la pose du parquet des chambres de l’étage en guise de planche d’étagère,
- des bouts de branches du jardin en guise de support d’étagère
- des vis de parquet d’un fond de boîte de vis
Pour fabriquer une étagère en bois pour y ranger des outils, il faut percer la planche aux bonnes dimensions pour vos outils. Il faut ensuite préparer les supports d’étagère (ici en branche). Vous pourrez ensuite assembler ensemble planche et supports et il ne vous restera plus qu’à fixer votre étagère au mur en veillant à bien la poser de niveau.
Je vous propose de me suivre dans toutes les étapes de fabrication de cette étagère murale en bois. Qui sait ? Peut-être la méthode que j’utilise pourra-t-elle vous inspirer pour votre futur bricolage d’étagère murale.
OUTILS / FOURNITURES | BUDGET | TEMPS DE FABRICATION | NIVEAU DE DIFFICULTÉ |
---|---|---|---|
OUTILS – 1 scie égoïne – 1 marteau – 1 ciseau à bois – 1 rabot à main – 1 villebrequin et une chignole – 1 équerre – 1 mètre ruban – Des mèches de perçage – 1 crayon de menuisier FOURNITURES – 1 planche en bois massif – Des morceaux de branches ou des équerres d’étagère – Des vis de faible diamètre | 150€ environ 20 à 30€ maximum | de 3h à 7h selon votre niveau | Débutant |
1 – Réunir ses outils
Pour faire une petite étagère à gouges comme celle que je vous propose, voici les outils qu’il vous faut :
- Une scie à main
- une égoïne convient très bien, voici celle que j’utilise personnellement (en photo ci-dessus) et qui est de très bonne qualité
- Une hache (optionnel)
- Les haches standard de chez Hultafors sont de très bonne qualité pour le prix
- Un marteau
- en photo : marteau charpentier japonais
- Un ciseau à bois
- Ce ciseau à bois Hultafors est économique et néanmoins de qualité pour le prix (oui je sais, j’adore Hultafors…)
- Un ciseau à bois de 20mm est une bonne taille polyvalente pour bien des tâches en menuiserie
- en photo ci-dessus : ciseau à bois japonais
- Un rabot à main
- ici un stanley n°4, vous en trouverez des très corrects entre 50 et 70 euros sur ebay
- Un rabot de paume (optionnel)
- Un villebrequin et une chignole ou une perceuse sans fil
- Pour les férus d’outils à main, vous trouverez un villebrequin ici
- Sinon n’hésitez pas à fouiller Leboncoin, beaucoup de personnes en vendent à très bas prix. Il ne vous en coûtera ensuite qu’un peu de WD40 pour remettre l’outil en état bien souvent.
- Une équerre
- L’équerre combinée est très polyvalente : Une Stanley à premier prix convient très bien pour débuter,
- Un mètre ruban
- La marque Stanley en fait de très bonne qualité pour le prix.
- En menuiserie, une longueur de 3m convient très bien.
- Des mèches plates de 14mm et 20mm
- Les mèches plates Dewalt peuvent être utilisées occasionnellement avec un villebrequin et sont de bonne qualité.
- Une mèche de petit diamètre (4mm environ) et un embout à fraiser
- Les forêts à fraiser de chez Wolfcraft sont très bien pour ça.
- Un crayon de menuisier / charpentier
2 – Rassembler ses fournitures
Une étagère murale est un bois est un projet facile qui ne requiert que peu de fournitures. Il vous faudra :
- Une planche en bois massif
- Pour plus de durabilité, j’aime bien prendre du bois dur généralement (chêne, châtaignier, frêne) mais il est tout à fait possible d’utiliser des bois tendres aussi, des bois de conifère par exemple comme le pin.
- Pour ce projet, j’ai utilisé une latte de parquet en bois de châtaignier qu’il me restait de la pose de parquet des chambres :
- L’avantage d’une latte de parquet est qu’elle est déjà raboté à l’état finition
- L’inconvénient est qu’il faut lui enlever rainure et languettes
- Largeur 15cm environ pour une longueur en fonction du nombre de gouges ou d’outils que vous souhaitez ranger dessus
- Des morceaux de branches ayant des départs d’autres branches pour faire le support de la planche
- Si vous n’avez pas de branches à votre disposition, utilisez simplement des équerres d’étagère à acheter dans votre grande surface de bricolage la plus proche.
- Des vis de faible diamètre
- diamètre de 4 / longueur 4cm
3 – Préparer et percer la planche
Pour préparer la planche (ici une latte de parquet de châtaignier), je débite à la hache rainure et languette. Je rabote ensuite les bords de la planche au rabot à main pour un aspect lisse et bien fini.
Je procède ensuite au marquage de l’étagère pour y faire figurer les emplacements des trous pour mes gouges. Je pose trois lignes espacées de 2,5cm chacune à l’aide de l’équerre combinée utilisée à la manière d’un trusquin et marque de petits traits pour les trous tous les 4cm à l’aide du mètre à ruban.
Mes gouges les plus fines faisant 15mm de large à l’embase du manche, je choisis de faire une première rangée de trous de 14mm de diamètre pour y placer ces gouges fines.
Je fais les deux rangées suivantes à l’aide d’une mèche de 20mm. Une avec des trous espacés régulièrement comme la première rangée, et la dernière ligne (celle qui se trouvera le long du mur) avec deux longues mortaises traversant la planche pour y placer toutes les gouges dont la largeur du pas est supérieure à 20mm.
Je perce alors tous les trous au villebrequin. Mais vous pouvez aussi utiliser votre perceuse/visseuse sans fil si vous en avez une.
Je procède ensuite à la finition des mortaises traversantes à l’aide du ciseau à bois.
En guise de touche finale, je chanfreine les bords de l’étagère pour éviter la fragilisation des fibres sur les arêtes de la planche et pour donner à l’étagère un aspect plus fini. Le rabot de paume est très bien pour ces petits travaux mais vous pouvez très bien utiliser votre rabot à main si vous n’avez pas de rabot de paume. On peut même effectuer ces chanfreins à l’aide d’un simple couteau.
4 – Préparer les supports d’étagère
Pour préparer les supports d’étagère, ici des branches de fruitier de mon jardin-verger, je les fends en deux par la longueur pour libérer les tensions de séchage futures et créer un plat qui permettra de les fixer au mur.
Pour parfaire ce plat, je dégauchis rapidement le plat du morceau de branche à l’établi à l’aide du rabot.
Je marque ensuite les traits de coupe sur le morceau de branche à l’aide de l’équerre combinée.
Je peux ensuite procéder à la coupe du départ de branche à l’aide de mon égoïne.
Je fais de même pour le petit « mi-bois » où viendra s’insérer le bord de la planche. Ici il vaut mieux faire plusieurs coupes à la scie espacées de quelques millimètres pour ensuite venir finir ce mi-bois à l’aide du ciseau à bois pour le rendre bien plat. Inutile d’avoir une finition parfaite sur le plat car cette partie sera cachée par la planche de l’étagère.
Pour la fixation au mur, je perce des trous en haut et en bas de chaque support d’étagère en branche pour l’emplacement des vis. Un passage au foret à fraiser permet de mieux finir ces trous pour la tête de vis.
5 – Assembler la planche et les supports
Une fois les supports en branche préparés, il ne me reste qu’à les fixer à la planche. J’ai choisi de simples vis fines (ici des vis de parquet bois) qui sont discrètes et néanmoins efficaces pour faire tenir le tout ensemble.
Vous pouvez aussi optez pour de la colle à bois si vous en avez ou des petits tourillons à la place des vis (également collés), le rendu sera au moins aussi esthétique si ce n’est plus.
6 – Fixer l’étagère au mur
Vous voilà avec une étagère finie et prêt à être posée.
Tracez maintenant une ligne de niveau au mur à l’emplacement de votre future étagère. Préparez vos vis de fixation et votre perceuse/visseuse ou votre chignole avec le bon embout. Il ne vous reste plus qu’à poser les supports d’étagère contre le mur et à fixer les vis aux travers des trous préalablement percés.
N’oubliez pas d’admirer le produit de vos mains et ainsi de vous féliciter de la qualité de votre travail !
Vous voyez quelques défauts ? Parfait, vous savez maintenant où vous avez fait ces erreurs et vous essaierez de faire mieux la prochaine fois. C’est en pratiquant que l’on s’améliore en menuiserie. Et en comprenant de mieux en mieux comment s’utilisent les outils et comment se comporte le bois à leur encontre.